Histoires Discrètes
Résidence d'artiste au Guangdong Museum of Art, 2008
Exposé lors des Rencontres International de la Photographie de Rome, s.t foto Liberia galleria,en collaboration avec Camera Oscura, commissariat de Lorenzo Castore, Rome 2011
Lorenzo Castore, photographe habitué à parcourir le monde en sortant des limites traditionnelles du photo-reportage, présente le projet d'un de ses contemporains français, Olivier Thebaud, engagé dans une recherche tout aussi rigoureuse.
Le dernier projet de Thebaud, qu'il a appelé "Histoires discrètes", est le résultat d'une résidence d'artiste dans la ville chinoise de Guangzhou, qui lui a été offerte par le musée d'art contemporain local, le Guangdong Museum of Art. Thebaud a parcouru ce vaste territoire métropolitain d'un œil vorace, respirant la liberté à pleins poumons. Dans un scénario aussi peu familier et insaisissable que représentatif de notre contemporanéité, Thebaud a pu expérimenter ce que "être chez soi" peut signifier pour un photographe : il ne s'agit certainement pas de se catapulter dans un pays lointain pour en documenter les aspects les plus immédiatement exotiques, mais il ne s'agit pas non plus de s'attarder sur son lieu d'origine.
Au contraire, être chez soi est précisément la condition difficile et précieuse de la liberté absolue du regard et de l'existence, que le photographe peut exercer en tant que telle précisément parce qu'il est conscient qu'il ne s'agit pas d'un privilège plus ou moins occasionnel, mais d'une tâche : se tenir au milieu de la rue pour le plaisir de le faire, en attendant que quelque chose se passe, pour ensuite rendre aux autres la valeur d'une expérience similaire de liberté anxieuse du regard : celle d'un enfant que l'on emmène au cirque pour la première fois.
Trop loin à l’Est, c’est l’Ouest
La Tseu